EMMA DANS LA NUIT, Wendy WALKER

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 Cass et sa soeur Emma ont soudainement disparu. Les recherches n’ont rien donné, aucune piste valable n’a pu permettre de les retrouver. Alors quand trois ans après Cass réapparaît un matin en sonnant à la porte de chez elle, tout le monde est stupéfait. Mais où est passée Emma ? A travers les entretiens qu’elle accorde à Abigail, la psychologue, et les chapitres consacrés au point de vue de cette psy qui s’était occupée de cette affaire trois ans auparavant, on cerne petit à petit l’histoire… Abigail a notamment travaillé sur les personnalités « narcissiques » qui semblent être le noeud de cette intrigue : dans quelle mesure les membres de cette famille sont-ils impliqués dans la disparition d’Emma et Cass ? Comme le dit très justement Cass dès la première page du roman : « Les gens croient ce qu’ils ont envie de croire…[…]La vérité peut nous échapper […] » et voilà le lecteur plongé immédiatement dans le doute et avançant avec prudence dans sa lecture, se méfiant de chaque parole, de chaque personnage…

Ce roman se lit d’une traite et le lecteur découvre avec plaisir les méandres de cette affaire qui nous amène notamment sur une île éloignée de tout où auraient été séquestrées pendant trois longues années les soeurs Tanner. La construction narrative n’est pas sans rappeler celle du roman précédent de Wendy Walker, « Tout n’est pas perdu », page-turner efficace aussi. Un bon moment de lecture, mais pas un coup de coeur non plus.

TOUT N’EST PAS PERDU, Wendy WALKER

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Voilà un thriller aux éditions Sonatine que j’avais hâte de lire car une amie me l’avait vivement conseillé : Tout n’est pas perdu… Derrière ce titre énigmatique se cache une intrigue diaboliquement ficelée : « Alan Forrester est thérapeute dans la petite ville cossue de Fairview, Connecticut. Il reçoit en consultation une jeune fille, Jenny Kramer, quinze ans, qui présente des troubles inquiétants.
Celle-ci a reçu un traitement post-traumatique afin d’effacer le souvenir d’une abominable agression dont elle a été victime quelques mois plus tôt. Mais si son esprit l’a oubliée, sa mémoire émotionnelle est bel et bien marquée. » On suit donc le cheminement qui va permettre à Jenny de retrouver ses souvenirs – parcours de recouvrance – même si ceux-ci se révèlent être extrêmement douloureux. En parallèle on suit le parcours similaire d’un autre patient du docteur Forrester qui suite à une mission dans un pays en guerre a subi le même traitement que Jenny pour oublier le traumatisme : seulement il a perdu un bras, ses camarades sont morts et il ne sait plus dans quelles circonstances… Les parents de Jenny vont aussi suivre des séances avec le docteur Forrester pour aider au mieux leur fille et petit à petit la résolution de l’énigme au coeur du livre se laisse entrevoir…mais ce n’est peut-être qu’une fausse piste… Le docteur, tenu par le secret professionnel, va être tiraillé entre différents sentiments : l’honnêteté, l’instinct de survie, la foi en son métier… Bref, je n’en dirai pas davantage. Le lecteur se laisse mener par le bout du nez et tourne les pages avec avidité – j’avais glissé le livre dans mon cartable hier pour pouvoir lire quelques pages au boulot…je n’ai pas pu, évidemment !! – jusqu’à la révélation finale surprenante et cohérente à la fois et vraiment diabolique ! Un bon roman en somme.